Depuis plusieurs mois, le maire William Delannoy (UDI) de Saint-Ouen veut rapprocher l’OPH de Saint-Ouen (5 700 logements) et la Semiso, la société d’économie mixte détenue à 85 % par la ville (1 800 logements). Sa méthode : le rachat de l’OPH par la Semiso.
Inquiets, les salariés, les locataires et les élus de l’opposition Front de gauche ont sollicité un rendez-vous en urgence auprès de la ministre du Logement, Emmanuel Cosse. Une pétition a également été lancée sur le site change.org, qui a recueilli plus de 145 signatures. Dans cette pétition adressée au préfet de Seine-saint-Denis les locataires accusent le maire de Saint-Ouen de « procéder à la vente illégale du patrimoine public de l’OPHLM au profit de la SEMISO. Sans aucune autorisation de la préfecture, ni du ministère du Logement ». « Dans la plus grande opacité une transaction financière d’un montant de plus de 455 millions d’euros est en train de se réaliser ». Les signataires de cette pétition explique « qu’aucune délibération n’a été prise en Conseil municipal, et qu’aucune assemblée générale des salariés ne s’est tenue ».
La ministre s’était opposée à ce projet en avril dernier
La ministre du logement, saisie par le préfet, s’était opposée en avril dernier à ce projet de fusion, car « le montage financier ne tenait pas » relate le Parisien.fr.
William Delannoy met en avant la loi NOTRe, nouvelle organisation territoriale de la République qui prévoit sous certaines conditions de placer la gestion des offices sous l’autorité des territoires (en l’occurrence celui de Plaine Commune), l’édile explique vouloir « garder la main » sur le logement social explique le quotidien L’Humanité.fr
Voir le reportage de Mathieu Caillaud et Emmanuelle Hunzinger pour France 3