Baisse des APL : 1ère mesure anti-pauvres du quinquennat Macron !

Au cœur des rumeurs depuis déjà quelques semaines, et notamment depuis l’audit de la Cour des Comptes sur les finances publiques, la baisse uniforme des APL a été annoncée...

Au cœur des rumeurs depuis déjà quelques semaines, et notamment depuis l’audit de la Cour des Comptes sur les finances publiques, la baisse uniforme des APL a été annoncée par le gouvernement. Le début d’une série de mesures anti-pauvres ?

Le ministère de la Cohésion des territoires a annoncé ce week-end que les aides personnelles au logement (APL) baisseront de 5 euros par mois à partir du 1er octobre. Lâchement présenté comme la mise en application d’une « réforme d’économie budgétaire décidée sous le quinquennat précédent et pas encore appliquée », le gouvernement a ainsi tenté de se dégager de ses responsabilités.

Egalement justifiée comme une nécessité pour la réalisation d’économies budgétaires, cette mesure anti-pauvres marque surtout la 1ère attaque franche du nouveau gouvernement envers les classes sociales les plus modestes.

Ces « économies budgétaires » ne semblaient pourtant pas être la priorité de l’Etat quand le gouvernement décidait d’accorder une remise de plus de 500 000 euros pour chacun des 3 400 plus gros contributeurs à l’ISF, diminuant ainsi les recettes de l’Etat de 1,7 milliard. De là à dire qu’il y a bien deux poids, deux mesures dans le gouvernement Macron, il n’y a qu’un pas…que la CNL n’hésite pas à franchir, mettant en garde contre le début d’une série de mesures anti-pauvres. Le gouvernement semble effectivement plus à l’aise avec l’idée de pénaliser près de 6,5 millions de ménages français en baissant l’APL qu’avec celle de froisser quelques 3 400 ultras riches en augmentant l’ISF.

Rappelons que l’APL profite aujourd’hui à 6,5 millions de foyers dont 800 000 étudiants. Et pour la catégorie étudiante, une baisse, même de 5 euros par mois, n’est jamais sans conséquence. N’oublions pas non plus qu’un allocataire sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté.

A travers cette mesure, le gouvernement affiche clairement son intention de faire payer aux classes populaires ses ambitions d’économies budgétaires, poussant ces dernières encore un peu plus dans la précarité avec un énième coup de rabot sur les APL.

Faire payer les pauvres et ne surtout pas contrarier les plus riches, le gouvernement Macron n’a décidément rien de novateur !

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