Non à la baisse des APL : la CNL 93 dans l’action

Ne pas perdre la mémoire sur l'origine des aides à la pierre et au logement

Suite aux retards de construction accumulés depuis le début du XXème  siècle, et du fait des destructions de la 2ème guerre mondiale, la France s’est trouvée à la fin des années 1940 dans une situation de pénurie de logements. Afin de combler ce retard, un investissement public massif a été engagé pour construire du logement social et aider l’accession à la propriété.
Le type de financement alors utilisé dès les  années 50 pour le logement social  et la fin des années 70 est l’aide à la pierre qui, modulée en fonction des catégories de revenus, pouvait représenter jusqu’à 60 % du coût du logement.
A titre de comparaison, la subvention pour une opération de logement social courant, le Prêt locatif à usage social  PLUS, s’établit aujourd’hui à 5 % du coût de l’opération.
Dans les années 1970 à 1977,  l’inflation atteignait entre 6 et 14 % par an.  Beaucoup chez les plus anciens peuvent se rappeler que le Président Giscard ’Estaing annonçait le bout du tunnel. Son ministre Monsieur Raymond Barre, considéré dans les milieux autorisés comme un grand économiste de l’époque, prévoyait que tous les locataires et accédants à la propriété allaient bien gagner leur vie et qu’ils pourraient ainsi  payer leur loyer ou leur échéances sans recevoir une aide.

Ce miracle devait aussi baisser d’autant  les aides de  l’Etat dans le budget  logement.
En réalité, la réforme « Barre » de 1977 participe à une libéralisation du système d’intervention de l’État dans les politiques du logement passant de l’aide à la pierre vers l’aide à la personne. Cette réforme a marqué le début du désengagement de l’État dans le secteur du logement social.
Auparavant, l’argent mis par l’Etat pour construire avec l’aide à la pierre permettait de réduire le coût de la construction du logement et le rendait moins cher à la  location. Aujourd’hui, la préférence va vers le privé. Le gouvernement cède aux lobbies, car, comme le disent leurs représentants, les loyers du logement social font de l’ombre au marché.

Les bailleurs privés s’enrichissent comme jamais, les profits locatifs ont augmenté de 74 % en 10 ans.

 

Rassemblement 14 octobre 2017 Hotel de Ville de Paris (cliquez, visionnez)

 

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