A l’heure où les modes de consommation se multiplient et se diversifient, le rôle des associations de consommateurs n’a jamais été aussi important. Pourtant, le projet de loi de finances 2018 projette une baisse de 40% des crédits d’intervention pour les associations de consommateurs agréées.
La mondialisation, l’explosion du numérique, la transition énergétique, les nouveaux modèles économiques, autant de bouleversements qui impactent et modifient les relations entre clients et fournisseurs. Les consommateurs, fragilisés par ces évolutions constantes, ont donc plus que jamais besoin d’être informé et défendu ; un rôle que jouent pleinement les associations de défense des consommateurs.
En prévoyant de réduire de 40% les subventions allouées aux associations agréées de consommateurs, le gouvernement compromet leur avenir et donc la pérennité d’un système qui permet de protéger les consommateurs. De nouveaux outils de défense des consommateurs se développent aujourd’hui, notamment l’action de groupe mais ces actions nécessitent des moyens, notamment financiers. Cette baisse de subvention risque donc de freiner ces pratiques au détriment des consommateurs.
Les associations de défense des consommateurs donnent au consommateur les moyens de s’informer, de choisir en toute conscience et de se défendre en cas de litiges lors d’une transaction commerciale. Réduire leur subvention, c’est réduire leur capacité d’action et donc abandonner le consommateur aux appétits insatiables de certaines entreprises.
Pour Oualid Akkari, Secrétaire Confédéral de la CNL, « la baisse de 40% est insignifiante dans le budget de l’Etat, mais aura de graves conséquences pour la survie de la majorité des associations de défense des consommateurs. Le Gouvernement laisse la voie libre aux abus des distributeurs et marginalise l’action des associations. »
Actuellement en discussion, le projet de loi qui prévoit cette baisse, s’il est accepté, marquera le début d’une politique qui place l’intérêt des sociétés au-dessus de l’intérêt général.