Le 8 octobre 2021, la CNL tenait son assemblée de rentrée à Romainville. Monsieur le Maire, François Dechy, et Madame Samira Aït Bennour, 1ère Adjointe chargée de l’Habitat, ont accueilli chaleureusement les 97 militants représentant de 28 villes de la Seine-Saint-Denis. Chacun étant heureux de se retrouver après ces18 mois de crise.
Le président de la CNL 93, Marc RUER, dans son intervention a décrit la situation du logement, les manquements de l’Etat, les conséquences de la loi ELAN sur les regroupements des offices publics et les mauvais coups mettant à mal le porte-monnaie des locataires.
« Une chute de la construction depuis 2018 de 36 % pour les logements sociaux, des demandeurs toujours en hausse avec plus de 2 millions au plan national, plus de 700.000 en Ile-de-France, plus de 100.000 en Seine-Saint-Denis. Une interrogation sur la volonté politique de l’Etat à construire des logements sociaux. Un nombre de démolitions en augmentation constante dans les quartiers ANRU, remplacés par des logements privés au nom de la mixité, ce qui satisfait surtout les promoteurs. Exemple sur un quartier à Aubervilliers : 400 logements sociaux détruits, 810 privés prévus en construction.
Baisse des aides aux logements, non revalorisées, 10 milliards ponctionnés depuis le début du quinquennat. Nouvelle réforme au 1er janvier 2021… Résultat en six mois, parmi les bénéficiaires d’APL, 41 % ont vu leur aide diminuée en moyenne de 73 euros. 394 000 bénéficiaires ont perdu leurs droits.
Le logement pèserait lourd dans le budget de l’Etat. Pourtant, il rapporte aussi beaucoup. Les recettes fiscales venant du logement ont plus que doublé en 20 ans. En 2019, c’était 80,6 milliards d’euros de recette fiscale. Le solde entre les aides aux logements et les recettes fiscales indique 37 milliards d’euros en faveur de l’Etat.
Suite à la loi ELAN, les conséquences : regroupements des OPH, éloignement des locataires, des gouvernances, menace de privatisation du logement social.
Un remerciement aux militants dévoués pour le travail réalisé sur le terrain au service des locataires : tâche pas toujours facile, bénévoles, porte-paroles, parfois ayant le rôle de l’assistante sociale, les sentinelles de la quittance veillant sur les charges locatives, sur les services non rendus aux locataires, les travaux à réaliser… Bien souvent un travail de signalisation que devraient faire les bailleurs, soyons convaincus que si ces militants n’étaient pas là, la situation serait bien pire pour les locataires ».
Après des débats riches et très animés, l’assemblée s’est terminée dans la convivialité autour d’un buffet campagnard et une animation musicale, tout en dansant et en chantant.