Le fléau que représente l’infestation des punaises de lit prend des proportions impressionnantes. En 2019, sur 400 000 sites touchés par ce phénomène, 100 000 se trouvent en Île-de-France.
C’est pourquoi, il est impératif de traiter ce problème avec sérieux, rigueur et méthode. La chaîne de désinsectisation du 1er signalement jusqu’à l’intervention des professionnels doit être scrupuleusement respectée par le locataire et le bailleur. Le moindre retard pris par le locataire dans le signalement ou par le bailleur dans la gestion de la demande peut avoir de graves conséquences sur l’infestation d’un immeuble ou groupe d’immeubles. Une infestation devenue incontrôlable dans un logement peut avoir des répercussions sur le quotidien de tous les locataires d’un immeuble !
Dès que l’on constate la présence de punaises, voici quelques gestes simples à prendre immédiatement :
- Limiter les encombrements d’espace pour réduire les espaces où elles peuvent se cacher
- Laver son linge à 60 °C et mettre au sèche-linge au cycle le plus chaud pendant 30 minutes ou encore mettre au congélateur pendant 72 heures.
- Nettoyer à la vapeur à haute température, 120 °C (en repassant ses vêtements)
- Supprimer l’ameublement trop infesté
En parallèle, il est nécessaire de prendre contact avec son bailleur pour qu’il puisse rapidement faire intervenir une société de désinsectisation. Il est préférable que celle-ci soit enregistrée sur le site de la chambre syndicale de désinsectisation (CS3D) (https://cs3d-expertise-punaises.fr/departement/93-seine-st-denis/) gage de qualité d’intervention. Ainsi, ces dépenses de désinsectisation très spécifiques sont à la charge exclusive du bailleur puisqu’elle n’intègre pas la liste des charges récupérables inscrites dans le décret charge ( seuls les « produits relatifs à la désinsectisation et à la désinfection » sont récupérables ). Le traitement thermique à la vapeur sèche, recommandé dans le cadre d’infestations localisées, faibles ou moyennes, ne peut être récupéré sur le locataire. Toutefois, lorsqu’une intervention chimique est prescrite, le coût des produits est facturé au locataire.
Dans le parc social, en raison de la progression de l’infestation aux punaises de lit, plusieurs associations de représentants de locataires et bailleurs ont signé des accords collectifs. Le coût des interventions est alors partagé entre bailleur et locataire à hauteur de 4€ /an /logement (60 % à la charge du bailleur et 40 % pour le locataire).
L’accord collectif à Paris Habitat : https://www.parishabitat.fr/Loc/Documents/CCLP-Appels-a-projets-Asso-locataires/Accords-collectifs/accord-collectif-triple-play-social-tps-plus-paris%20habitat-11-mai-2020.pdf
L’accord collectif à Elogie-Siemp : https://extranet.elogie-siemp.paris/iso_album/200806_accord_de_patrimoine_punaises_de_lit.pdf